Voici un petit lexique des mots clés de la finance « durable », « solidaire », « verte » … qui intéressera tous ceux et celles qui comprennent que l’entreprise jouera un rôle déterminant dans l’atteinte d’objectifs RSE chiffrés et quantifiables dans le monde de demain.
Pour la définition de la RSE, ou ESG, se reporter à notre précédent billet : Parlez-vous couramment RSE, développement durable et indicateurs extra-financiers ?
La Taxonomie définit des activités qui peuvent, ou non, relever de financements durables. Notamment, l’Europe avec son « Green Deal », précisera les secteurs pouvant avoir une contribution significative à la lutte contre le changement climatique. Par exemple : l’agriculture, la forêt, la production industrielle, l’énergie, les transports, l’eau, les déchets, l’immobilier, les technologies de l’information …
Les acteurs de la finance verte ou durable
Différents acteurs – banques publiques et privées, compagnies d’assurances et fonds d’investissement – interviennent dans différents compartiments de la finance.
La Finance durable (sustainable finance) est spécialisée dans la gestion d’actifs responsables :
- Les acteurs sont des fonds d’investissement dédiés aux placements ISR (Investissement socialement responsable), mais également banques et assurances
- Les actifs d’Equity sont constitués d’entreprises se basant sur des critères ESG (Environnement, social, Gouvernance), parfois sélectionnés dans des indices boursiers ESG (exemple : Dow Jones Sustainability Index (DJSI) ; Euronext ESG 80 ; Bas Carbone 100…)
- Les actifs de dettes sont constitués d’obligations vertes (green bonds) et autres instruments financiers (voir ci-dessous)
La Finance solidaire (social and ethics) est spécialisée dans certains compartiments de l’économie :
- La finance solidaire soutient les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) – coopératives, mutuelles, associations, entreprises, etc.
- ou collecte de l’épargne qu’elle réinvestit dans des organisations respectant les critères ESS ou ESG
La Finance verte (green finance) est spécialisée dans la protection de l’environnement :
- Fonds d’investissement qui investissent dans des entreprises dont l’activité profite à l’environnement. On y trouve :
- Les fonds bas carbone (low carbon) en ce qui concerne le seul réchauffement climatique
- Les fonds climatiques qui couvrent réchauffement climatique et transition énergétique
- Les fonds verts au sens large, qui touchent toutes les problématiques d’impact environnemental, comme le respect de la biodiversité par exemple
Les instrument de la finance verte ou durable
Différents instruments financiers dédiés à la finance verte et durable sont proposés :
- soit pour financer directement des projets à objectif environnemental, transition écologique, carbone, climatique, respect de la bio-diversité etc.
- soit pour financer des entreprises investissant dans des modèles d’affaires respectant des critères ESG (engagées dans un processus de transition énergétique, de réduction des émissions de GES par exemple)
On peut citer par exemple :
- les prêts bancaires verts, les obligations vertes (green bonds), les blue bonds pour la protection des océans, et autres instruments de type OCEANES, TSSDI …
- les prêts à impact positif (sustainability-linked loans), outils récents dans le nouveau compartiment du financement à impact : leur taux d’intérêt bonifié est conditionné au respect de critères ESG chiffrés et publiés périodiquement par l’entreprise.
Alors désormais, fini le « green-washing », ou l’art de parler RSE sans agir vraiment …