Test de dépréciation des mises en équivalence, sujet critique chez Renault

Les comptes de Renault sont établis en normes IFRS.

La mise en équivalence de Nissan est critique chez Renault, du fait du poids de l’Alliance et de l’incidence significative des résultat de Nissan détenu à hauteur de 43,7%. La mise en équivalence est décrite précisément dans la Note 12, notamment le passage en normes IFRS / Renault des comptes de Nissan publiés localement en normes japonaises.


Source 

Renault :  Document d’enregistrement universel 2019 (DEU)


 

Test de dépréciation des titres Nissan mis en équivalence

Ce qui nous intéresse ici est le test de dépréciation de la participation mise en équivalence dans Nissan, dont la valeur boursière est très nettement inférieure à la valeur comptable au bilan. Une note annexe explique la méthodologie suivie :

Extrait  Note 2-M p.361

“Perte de valeur des participations dans les entreprises associées et co-entreprises

“Des tests de dépréciation sur la valeur des participations dans les entreprises associées et co-entreprises sont conduits dès lors qu’il existe un indice de perte de valeur. Les changements significatifs et défavorables intervenus sur les marchés sur lesquels l’entreprise associée opère ou une baisse importante ou prolongée de la valeur boursière du titre constituent les indices essentiels de perte de valeur.

“Les tests de dépréciation sont conduits conformément aux dispositions des normes IAS 28 et IAS 36, par comparaison entre la valeur comptable de la participation dans l’entreprise associée ou co-entreprise et la valeur recouvrable, qui est la plus élevée entre la valeur d’utilité et la juste valeur diminuée des coûts de la vente. La valeur d’utilité est égale à la quote-part de la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs estimés attendus par l’entreprise associée ou co-entreprise. Si l’entreprise associée ou co-entreprise est cotée, la juste valeur correspond à sa valeur boursière.

“Lorsque la valeur recouvrable est inférieure à la valeur comptable, la perte de valeur qui en résulte est comptabilisée en diminution de la valeur de la participation dans l’entreprise associée ou co-entreprise à laquelle elle se rattache et intégrée au compte de résultat du Groupe via la part de résultat des entreprises associées et co-entreprises.”

Note 12 p.377

“12 – I – Test de perte de valeur de la participation dans Nissan

“Au 31 décembre 2019, la valorisation boursière est inférieure de 53,7 % à la valeur de Nissan à l’actif de la situation financière de Renault (37,8 % au 31 décembre 2018).

“Conformément à l’approche décrite dans les règles et méthodes comptables (note 2-M), un test de dépréciation a été réalisé au 31 décembre 2019. Un taux d’actualisation après impôts de 6,95 % et un taux de croissance à l’infini (y compris effet de l’inflation) de 2,25 % ont été retenus pour calculer la valeur d’utilité. La valeur terminale a été calculée sur la base d’hypothèses de profitabilité en cohérence avec les données historiques de Nissan et avec des perspectives à moyen terme équilibrées.

“Les tests réalisés n’ont pas conduit à la constatation de perte de valeur de la participation dans Nissan au 31 décembre 2019.

“Un changement raisonnablement possible des principales hypothèses utilisées ne devrait pas conduire à avoir une valeur recouvrable inférieure à la valeur comptable de la participation dans Nissan.

Pas de dépréciation des titres Nissan

La valeur recouvrable calculée en valeur d’utilité (note 2-M) n’a pas été jugée inférieure à la valeur comptable.

En conséquence, aucune dépréciation des titres Nissan n’a donc été enregistrée en 2019.

Besoin de formation sur les titres mis en équivalence ?

Inscrivez-vous à notre formation : Méthode de la mise en équivalence : traitements clés et difficultés particulières

0 réponses sur "Test de dépréciation des mises en équivalence, sujet critique chez Renault"

Laisser un message

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *